Edmund Monsiel, Sans titre, n.d, courtesy of Henry Boxer Gallery
Samedi 19 octobre
11h30
Hôtel Drouot
9, rue Drouot
rsvp: info@outsiderartfair.com
Les artistes autodidactes suscitant légitimement une attention croissante de la part des institutions, galeries et collectionneurs, les œuvres d’Art Brut et d’Art Outsider proposées en vente aux enchères publiques ou dans le cadre de ventes privées atteignent désormais des valeurs très significatives partout dans le monde et attirent de nouveaux acteurs.
Quelles problématiques pose cette reconnaissance pour un art qui a longtemps échappé aux classifications et aux canons esthétiques communément dictés par le marché, un art qui s’est justement constitué en dehors de ces paradigmes ?
Pour répondre à ces questions, plusieurs spécialistes issus de différents horizons artistico-économiques – un collectionneur, un galeriste, un commissaire-priseur – confronteront leurs acceptations respectives du terme « art brut », dans sa meilleure expression, et analyseront les implications de sa reconnaissance grandissante.
Intervenants
Bruno Decharme, collectionneur, fondateur d’abcd
Après des études de philosophie et d’histoire de l’art, Bruno Decharme devient réalisateur. Au milieu des années 1970, sa rencontre avec la collection d’art brut de Jean Dubuffet est déterminante. Depuis, il partage sa vie entre le cinéma et sa collection, qui compte aujourd’hui plus de 5 000 oeuvres. En 1999, il ouvre celle-ci au public et crée l’association abcd, un pôle de recherche dont les travaux sont diffusés à travers publications, séminaires, documentaires et expositions.
Xavier Dominique,commissaire-priseur, Maison de ventes Ader
Xavier Dominique a rejoint la Maison de ventes Ader en 2009 où il est responsable du département Arts du XXe siècle (l'art moderne et contemporain et des art décoratifs), et associé depuis 2016. Il a obtenu son diplôme de commissaire-priseur en 2012 et est titulaire d'une Masters 2, droit et fiscalité du marché du marché de l’art, et en l'histoire de l'art.
Jean-Pierre Ritsch-Fisch, galeriste, Galerie J.-P. Ritsch-Fisch
Après un parcours de collectionneur entamé au début des années 1970 avec la Figuration narrative, Jean-Pierre Ritsch-Fisch a fondé en 1996 sa galerie, spécialisée dans l’art brut et l’Outsider art. En 1989, Jean-Pierre Ritsch-Fisch découvre, dans la donation Daniel Cordier au Musée national d’art moderne, les oeuvres de Michel Nedjar et décide de le rencontrer et de collectionner l’art brut. La galerie a été la première en France uniquement consacrée à l’art brut , à ce titre, JP RITSCH-FISCH a été récompensé de son travail de pionnier, de l’art brut, marchand et collectionneur et nommé Chevalier de l’ordre des Arts et Lettres.
Modération : Melanie Gerlis
journaliste, Financial Times, The Art Newspaper
Avant de rejoindre le monde de l’art, Melanie Gerlis a travaillé pendant dix ans pour Finsbury, une entreprise de communication stratégique et de relations investisseurs, pour laquelle elle a conseillé des banques et des fonds d’investissement, ainsi que d’autres clients dans le domaine des services financiers. Elle est devenue chroniqueuse hebdomadaire du marché de l’art pour le Financial Times en 2016, et publie régulièrement des articles dans les colonnes du journal. Elle a précédemment travaillé comme éditrice en charge du marché de l’art pour The Art Newspaper, pour lequel elle écrivait à propos des ventes aux enchères, des foires d’art et de l’état du marché depuis 2007. Melanie possède une licence de littérature anglaise de l’université de Cambridge, et un master de commerce de l’art de Sotheby’s Institute of Art, à Londres. Elle est membre du conseil d’administration de The Art Academy et Art360, ainsi que du conseil de direction de Sotheby’s Institute of Art. Son livre L’Art est-il un bon investissement ? Une étude comparative (Art as an investment ? A Survey of Comparative Assets) a été publié par Lund Humphries en 2014.
